Lorgues
Les Clarisses-Capucines
Documents : soeurs Clarisses-Capucines de Chamalières
Les artisants du transfert Les artisans du transfert nous sont présentés allègrement
par le P. Roch, alors du couvent de Clermont. Il écrit : " Que
je vous fasse connaître vos amis de Clermont: 2° Votre fondateur, un de vos tertiaires, fortuné, père de famille, et qui veut avoir 30 clarisses qui prient pour lui. Il était disposé à vous acheter un immeuble, mais Monseigneur n'a pas voulu parce que c'était hors de Clermont. 3° Un autre tertiaire, sans fortune celui-là, mais très précieux par son activité, sa situation qui le met en rapport avec les notaires et les vendeurs d'immeubles et qui, endoctriné par mme Basse s'est constitué votre serviteur. Monseigneur l'évêque de Clermont vous désire dans sa ville episcopale parce qu'il n'y a pas de religieuses pénitentes dans le diocèse. Lui-même est tertiaire. Il se fait tenir au courant de tout ce qui se fait sur votre transfert. Le Provincial est au courant et approuve. " A ces noms, il faut ajouter le P. Bonaventure, gardien des capucins de Clermont, liè à Lorgues depuis 1924 où il avait prêché la retraite annuelle aux soeurs. Il leur sera d'un dévouement inlassable, se faisant l'intermédiaire entre elles, le bienfaiteur, les architectes et le provincial. Etant de la famille capucine, il connait les exigences de notre forme de vie, notre sensibilité spirituelle ; gardien à Clermont et prédicateur infatiguable, il sait aussi dans quel contexte social et humain va être implanté le monastère et il essaie de préparer les soeurs à un retournement de mentalité. Enfin, il y a les soeurs elles-mêmes. Les 2 quêteuses, dont l'une anglaise, Sr Claire de Jésus très jeune, et l'autre plus âgée, Sr marie de l'Immaculée, ex-franciscaine de N.D des Anges : elles sont très liées, ne serait-ce que par le fait de quêter ensemble des semaines hors du monastère, alors qu'elles sont cloîtrées ! Intelligentes et débrouillardes, objectivement elles discernent bien les chances que représente l'offre du transfert en Auvergne. Je n'oserai pas affirmer qu'elles n'ont pas un peu forcé la main de l'abbesse. Il y a la communauté assez passive, hésitante, avec une minorité opposée au projet - peur de l'aventure, sans doute. Enfin il y a l'abbesse, Mère Marie du Sacré-Coeur : femme de Dieu, bonne intelligente et de bon sens, mais déjà âgée et assez effrayée des boulversements qu'entrainerait un transfert. Elle se perd un peu dans les détails ; mais on n'en est que plus ému de découvrir dans les quelques copies de lettres qu'elle envoie aux autorités que son seul et constant souci est de faire la volonté de Dieu, de se laisser guider par les évènements pour y lire le dessein d'amour de Dieu sur sa petite communauté et marcher, coûte que coûte. |