Lorgues
Les Clarisses-Capucines
Documents : soeurs Clarisses-Capucines de Chamalières
Le lendemain, Dimanche matin, au lieu d'aller à la messe à la Visitation, qui était tout à côté, elles allèrent à la paroisse, pensant qu'une carte de l'évêché aurait pu être portée au curé. Après la messe, elles se rendirent à la sacristie demandant à parler à M. le curé. Pendant qu'elles attendaient, un prêtre avec la barbe les aborda, en demandant si elles étaient des franciscaines, et sur leur réponse qu'elles étaient les capucines de Lorgues, il se fit connaître pour le Père Edouard et les invita à aller le voir l'après midi, chez la maîtresse des novices du Tiers-Ordre, où il prenait pension. Elles n'y manquèrent pas et lui raccontèrent combien elles étaient ennuyées d'être obligées de sortir, vu surtout qu'il n'y avait aucun espoir de voir finir l'épreuve, vu qu'il n'y avait pas de postulantes tourières. Le Père leur proposa de venir à Clermont ( il en était alors le gardien ) où le Tiers-Ordre désirait des clarisses. En effet, une certaine Mme Basse avait dit à sa cousine: " Pourquoi votre beau-frère ne bâtirait-il pas un couvent de Clarisses ? " et le beau frère avait accepté volontiers la proposition. De retour au couvent les 2 soeurs racontèrent tout à la M. Abbesse qui ne se montra pas du tout favorable et ne fit aucune démarche. Ce n'est qu'après avoir vu le P. Edouard une seconde fois à Grasse , en 1929, que les soeurs purent la persuader de demander si c'était sérieux. Pendant ce temps on avait adressé une demande aux clarisses de Paray-le-Monial, mais elles n'ont pu accepter, puisqu'elles venaient de fonder Fourmies. La M. Abbesse demanda encore un signe de la volonté de Dieu - c'était que le P. Ernest soit nommé Provincial et le très Révérend Père Bonaventure, gardien à Clermont, ce qui eut lieu. Il faut noter que la maison où logeait le P. Edouard était située dans un endroit où jamais les soeurs ne seraient allées le trouver, donc tout tient à la perte du carnet de quête, qui les obligeat d'aller à la messe à la paroisse, et encore à la sacristie au moment précis où le Père s'y trouvait. Récit exact fait par les 2 intéressées. 13 Août 1944. |