Sources
Pour étudier les circonstances et le déroulement du transfert
de Lorgues à Chamalières, j'ai pu disposer d'archives assez
importantes : les annales de la communauté où sont consignés
d'année en année les évènements les plus importants,
avec quelques pieux commentaires de la soeur secrétaire ! Les différents
registres ( d'entrée, de profession religieuse, d'élections...),
le recueil quasi intégral des lettres que le P. gardien des capucins
écrivit à l'abbesse de Lorgues entre 1928 et 1930, 2 lettres
émouvantes du fondateur du monastère , quelques lettres d'affaires
des architectes, messieurs Jarrier, des découpures du journal "
L'avenir du Plateau Central", les lettres officielles ou amicales des
évêques et du provincial des capucins de Lyon etc... enfin
, après le transfert, plusieurs lettres très intéressantes
pour notre propos, écrites par le supérieur des assomptionistes
qui acheta le couvent des capucines de Lorgues pour le transformé
en maison de retraites pour les Pères âgés.
Le document de base, court et de première main nous a été
fourni par la fraternité des capucins du Boulevard Lafayette. Dans
le livre de leurs annales, au début de l'année 1934, se trouve
un texte sur une simple feuille de papier scolaire écrite d'une main
féminine - précise le P. Jean Dovetta - et intitulé
: La fondation du couvent de clarisses capucines de Chamalières;
Je vous lis ce texte :
En 1926, le couvent de Lorgues se trouvant avec 3 soeurs tourières
trop agées pour continuer la quête, on se vit obligé
de faire sortir 2 soeurs de l'intérieur.
En janvier 1928, un samedi après-midi, elles se rendirent à
Grasse pour faire la quête comme d'habitude. Après avoir travaillé
toute la soirée, elles trouvèrent, en rentrant chez les personnes
qui les logeaient, qu'elles avaient perdu le carnet avec les signatures
et l'autorisation de l'évêque de Nice. Elles retournèrent
à la chapelle de la Visitation, puis dans les rues et les magasins,
en priant beaucoup St Antoine, avec qui elles finirent par se fâcher,
vu qu'il savait où était le carnet et qu'il ne leur faisait
pas retrouver. |