La vigne demandait et demande toujours des soins tout au long de l’année mais à l’époque ceux-ci s’effectuaient avec un outillage rustique et rudimentaire. Les charrues dérivées de l’antique araire étaient simples, les polysocs ne se répandront qu’après la première guerre mondiale. Le soufrage se faisait avec une sulfateuse dorsale mais parfois encore par aspersion du produit au moyen d’un petit balai, l’escoubette, que l’on trempait dans la marmite à bouillie. La taille et l’ébourgeonnage étaient des points importants de l’art du vigneron. On gardait les sarments pour les brûler dans la cheminée ou pour les vendre sous forme de petits fagots.
Ci-dessus un outil pour le travail de la vigne. Cet imposant sécateur-serpette est estampillé : BOYER FILS A LORGUES, un des ateliers de taillandiers (fabricants d’outils) que comptait la ville.
Dés mi-août, les vendanges se préparaient : révision des charrettes, des bennes et plus tard des tracteurs, nettoyage et préparation de l’outillage, constitution des équipes.
Ci-dessous, place du Petit Marché, des cornues, récipients en bois munis de deux poignets et servant au transport du raisin, ont été nettoyées et mises à tremper dans la fontaine pour faire gonfler le bois et les rendre étanches.
Jusqu’au début du XXe siècle, avant la création des coopératives, on faisait son vin soi-même, dans les propriétés, les bastides, comme dans le village où de nombreuses maisons comportent encore une cuve en pierre carrelée de malons vernis dans laquelle le jus de raisin était recueilli et mis à fermenter. Le pressoir manuel à vis verticale dont la mise au point remonte à la seconde moitié du XIXe était utilisé par les particuliers.