Lorgues
La collégiale St Martin
Le XIX ème siècle fut un siècle réparateur après les excès révolutionnaires. Toutes les décisions matérielles concernant l'ancienne collégiale sont prises par les marguilliers de la Fabrique, en accord avec le curé-doyen. Ce régime s'arrêtera en 1905 par la loi de séparation des églises et de l'état qui provoque la dissolution des Fabriques. Dans l'église St Martin, les fabriciens siègent là où se réunissaient le chapitre, dans la salle située au rez-de-chaussée du clocher. Le clergé lorguais du XIX ème siècle est nombreux
et soucieux de restaurer autant le patrimoine que la foi. A plusieurs reprises
les curés organisent des missions dont il subsiste des croix; Dans
la collégiale pour le moins privée de soins pendant l0 ans,
les curés assistés de la Fabrique entreprennent un programme
cohérent de chantiers assez coûteux.Louis de Villeneuve 1802-1818
engage une action sur les basses nefs : l'autel de St Jean (1er Empire en
reconnaissance du concordat réparateur) et en face celui du Sacré-coeur
(1810). Ses successeurs, Honoré Vian (1818-1838) et Sylvestre d'Amico
(1838-1844 poursuivent dans le même sens : rénover chacun des
autels-retable. C'est dans cette période de la Monarchie de Juillet que la paroisse se dote de l'instrument de musique construit par le jeune facteur d'orgue, Augustin Zeiger (achevé en 1837). Avec la présence du curé Antoine Mercurin (1844-1852) puis de Louis Daniel (1852-1865 les marguilliers de la fabrique assument pleinement leur rôle selon la loi napoléonienne de 1809. Plusieurs fois par an, ils tiennent séance dans la sacristie en bas du clocher, valident les nominations ecclésiastiques. Surtout ils gèrent la partie matérielle de la paroisse, le petit personnel attaché à l'édifice, les embellissements tels la pose de la mosaïque du choeur (1860) par un artiste romain, l'érection de la statue centrale de la façade en 1864, ND de Beauvoir. |