Suivant une
probable émulation religieuse, la confrérie de ND du Saint
Rosaire a fait l'acquisition de nombreux embellissements, ainsi les toiles
des mystères du rosaire (1756-1761). Les mystères joyeux,
douloureux et glorieux sont disposés sur les piliers, série
incomplète et restaurée par l'ASFVL en 1981. Dans la basse
nef Est, un autel-retable est orné d'un grand tableau de Louis Court
(1728) : la remise du rosaire à St Dominique et Ste Catherine de
Sienne (oeuvre classée MH). D'autres mobiliers sont estimés
XVIII ème siècle, sans savoir à qui il faut les attribuer
: par exemple des grilles en fer forge et certains autels latéraux,
comme celui de St Antoine de Padoue au tabernacle chantourné.
Le 18 mai 1788, Dimanche de la Trinité, est un grand jour pour
la collégiale St Martin. Il en subsiste toutes les croix qui ornent
les piliers, car ce jour-la l'évêque de Fréjus Emmanuel
de Beausset-Roquefort vint consacrer l'église.
Arrive l'année 1789 marquée en Provence par un gel épouvantable
accompagné de révoltes populaires (à base frumentaire
à Lorgues). Pour les religieux, la brisure a lieu en 1790 suite à
la constitution civile du clergé. Toutes les collégiales du
royaume sont supprimées, et les prêtres doivent jurer fidélité
au texte. Au début, l'église semble préservée
par rapport aux chapelles vendues comme bien nationaux. Mais à la
suite des décrets de l'assemblée, le 22 février, puis
le 19 août 1791 on paye 39 livres à un voiturier pour faire
3 voyages à Draguignan chargé de transporter le mobilier liturgique
saisi. |