Lorgues
Les Clarisses-Capucines
Documents : soeurs Clarisses-Capucines de Chamalières
A partir de cette période, nous avons une correspondance serrée entre l'abbesse de Lorgues et le P. Bonaventure. Il se fait le porte-parole des architectes, du provincial. Il est de bon conseil, parfois impatient...parfois directif. Il lui arrive aussi de battre en retraite : " Ma Mère, ceci est votre affaire ; traitez directement avec notre bienfaiteur, il est charmant, vous ne l'ennuierez pas."...Mais quand la pauvre abbesse traite directement, elle se fait semoncer ! On imagine mal aujourd'hui les difficultés auxquelles les architectes
ont été affrontés, sans téléphone et
sans fax, pour discuter les plans, faire les aménagements, les corrections
demandées...en vue d'un monastère de cloîtées
aux règles de clôture très rigoureuses et aux usages
multiples auxquels les soeurs attachaient une grande importance ; elles
fabriqueront à Lorgues un tour miniature pour faire comprendre aux
architectes de quoi il retourne ! Il faudra 4 voyages de nos moniales pour discuter, surveiller, modifier au besoin. Parallèlement , le Provincial, le P. Ernest, se dépense sans mesure auprès de la communauté à un double niveau: il assure 2 ans de suite la retraite spirituelle, dont l'une sur St Bonaventure, il passe de longues heures au confessionnal à chacun de ses passages à Lorgues, fait la visite canonique au cours de laquelle il remet un peu d'ordre dans les esprits et la vie régulière; par exemple, il insiste sur la solide formation doctrinale à donner aux novices - qui recommencent à arriver - et il établit un règlement précis pour la garde de la clôture. Quant au transfert lui-même, il révise les plans, visite le chantier, tranche dans certains cas ( "avec le P. Bonaventure, nous avons décidé qu'on se passera de gaz ; il y aura quelques prises électriques ..."). |