Lorgues
L'agriculture
Extrait de " Lorgues Mémoire en Images". Tome II. Alain MARCEL . 2011 |
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L’olivier « Aucune autre culture ne pourrait lui être substituée avec avantage. Quelle plante, en effet, la plus humble et la moins productrice de notre agriculture, pourrait se contenter du coin aride de terre qu’on destine le plus souvent à l’olivier ? Non seulement cet arbre ne prend la place d’aucune autre culture, mais il reçoit en concurrence celle de la vigne et du blé. » . C’est ce qu’écrivait François-Henri de Gasquet en 1830. Marius Trussy le poète lorguais auteur de Margarido en 1861 était bien de cet avis : « Aussi bien, la culture de l’olivier et la récolte des olives sont, au paysan provençal, le nec plus ultra de toute récolte et de toute culture. Aussi, excelle-t-il dans l’art de soigner l’olivier. Raisins, céréales, figues, oranges, tout enfin, mis au regard de l’olive, doit, à son point de vue, lui céder le pas. » Une profusion d’espèces locales était cultivée dans le département. A Lorgues, régnait le Bécu, arbre de petite taille peu difficile sur la qualité du terrain et sur l’exposition, aux olives assez grosses. Il était planté essentiellement en beaux vergers formant de véritables balcons et lanières de restanques sur les collines. Le Bécu avait succédé au Grand Ribier, espèce donnant de très grands arbres, mais à la production plus aléatoire. Le Grand Ribier exigeant un bon terrain et des engrais fréquents, était aussi très sensible aux gelées. Le Bécu le remplaça donc avantageusement. L’olivier offrait un produit d’une grande valeur marchande dont l’écoulement était bien assuré. Il valorisait les terrains secs et accidentés. Il procurait du travail en hiver et ainsi il rendait continu le cycle des travaux de l’année et des récoltes : blé en été, raisin en automne, olives en hiver. |