Lorgues

La maison de retraite des Pères Assomptionnistes


En 1932 les Assomptionnistes s'installérent dans l'ancien couvent des Clarisses-Capucines
Bientôt l'établissement se révéla trop petit et le maire entreprit en 1930 des démarches auprès du gouvernement pour que le couvent des Capucines soit affecté aux Assomptionnistes. L'État accepta et mis en vente le couvent qui fut acheté par la Société Civile de Saint-Louis de Gonzague pour en faire la Maison de convalescence des Pères de la Province de Lyon. Une cinquantaine de places y furent aménagées.
 Pendant leur séjour à Notre-Dame les Pères avaient ramassé le Christ en fonte de la croix de mission érigée sur le terrain de l'hospice, au lieu-dit du " Perrou des Masques " en face du cimetière, lequel Christ gisait à terre. Ils le transportèrent en 1932 dans leur nouvelle maison et le placèrent contre le mur du jardin où on peut l'admirer car c'est une oeuvre de Duchardin. De même ils firent restaurer en 1950 la croix se trouvant devant l'ancien couvent et qui est une des plus anciennes croix de mission subsistant à Lorgues.

En 1944 ils construisirent dans leur jardin, avec l'aide de la population, une grotte à l'image de celle de Lourdes et obtinrent l'autorisation d'être ensevelis en ce lieu. Pendant la guerre leur Supérieur était le Père Thomas, Jean de Matha en religion, qui sut avec une grande diplomatie conserver la communauté à l'abri des évènements et protéger aussi bien un père anglais contre les Allemands qu'un père allemand contre les résistants. Il accepta de conserver du matériel que lui confia le Génie militaire de Draguignan et qui, ne comportant pas d'armes, ne provoqua pas de représailles de la part des Allemands au cours de leurs perquisitions ; en 1944, avec l'aide du curé de Bargemon, il facilita l'entrée au maquis de plusieurs pères étrangers ; la maison des pères fut fouillée de fond en comble par les F.T.P. qui y recherchaient des armes, mais sans incident majeur grâce au sang-froid du Supérieur. Enfin en 1947 le Père Jean put rejoindre le poste qui lui était confié à Moscou, laissant derrière lui un havre de paix et ayant acquis la sympathie de toute la population. A son retour en 1951, il fut nommé curé-doyen de Lorgues. Le cardinal Roncalli, qui devint en 1958 le pape Jean XXIII, tint à lui manifester son estime et son amitié en lui rendant une visite privée en 1952 à l'occasion d'un voyage à Marseille.

 

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