Lorgues

La maison de retraite des Pères Assomptionnistes


Les Assomptionnistes s'installérent d'abord en 1922 dans l'ancien pensionnat
St-Louis de Gonzague

 La venue des Pères Assomptionnistes

Extrait de "Lorgues cité franche de Provence" Louis Nardin

Leur maison de convalescence de San Remo (Italie) ayant fermé, ils s'installèrent d'abord à Locarno, mais la vie y était trop chère et ils demandèrent à venir à Lorgues dans l'ancien immeuble des frères de Saint-Gabriel que leur offrait la Société Saint-Louis de Gonzague. Le maire Evesque se montra favorable à cette installation et expliqua ainsi sa décision le 26 novembre 1922:

" Considérant que les questions politiques et religieuses ne peuvent que desservir les intérêts de notre belle cité et créer comme en 1884, parmi nos citoyens la haine et le désordre ; toutefois je puis vous assurer que je serais indigne de rester à ce fauteuil si je ne faisais pas respecter les lois républicaines par les citoyens sans distinctions de confession ou d'opinion politique. Les journaux ont annoncé l'arrivée à Lorgues de religieux de l'ordre des Assomptionnistes, expulsés il y a quelques années et venant de Turin. Je me suis informé et Monsieur le Préfet l'a été par mes soins, les religieux français sont des prêtres séculiers, nommés par l'évêque, conformément à la loi de séparation des Églises et de l'Etat. Ces prêtres auraient l'intention d'installer un établissement secondaire pour la préparation aux missions étrangères. J'ai l'affirmation écrite qu'en aucune façon ces professeurs ne recruteraient dans le pays et dans la région ; qu'en tout cas, ils ne recevront que des jeunes gens qui se destinent à la mission dont je viens de parler. Vous pouvez être rassurés que si ces nouveaux habitants menaçaient par des manifestations quelconques de troubler la tranquillité politique et religieuse de la ville nous leur rappellerions qu'en France nous avons un gouvernement à Paris et qu'en aucun cas nous ne recevrons des ordres de Rome pas plus que de Moscou." . Grâce à cet état d'esprit si éloigné de celui de la fin du 19ème siècle, cinq religieux sous la direction du Père Didier Nègre arrivèrent le 25 octobre 1922 et installèrent un alumnat, ( pour vocations tardives. NDLR) destiné au recrutement de l'ordre, dans l'ex-pensionnat Saint-Louis de Gonzague, moyennant un loyer annuel de 4.000 francs. La municipalité et la population leur firent un très bon accueil. En 1923 l'enseignement était dispensé à 25 élèves. Mais, situé trop loin du centre de la France, les vocations venant surtout de Bretagne et du Nord, le séminaire fut transféré à Paris en 1926 ( à Saint Denis 1926-1967 NDLR) et remplacé à Lorgues par une maison de retraite pour les Pères âgés ou malades. Sous la direction du Supérieur Paul François, elle comptait 20 religieux en 1926.

 

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