Lorgues
Vestiges romains à Lorgues
L'étude archéologique sur l'atelier de potier
est à rapprocher d'une découverte de poteries lorguaises dans
une épave de bateau mise à jour en 1978 au large des Roches
d'Aurelle. Cf: L'épave des Roches d'Aurelle in Les Cahiers d'archéologie subaquatique . N°6 . 1987 . Pollino A |
Résumé de l'article L'épave, découverte en 1978, gît par 72 m, au large des Roches d'Aurelle, dans l'est du Cap Roux (Var). Sa cargaison était composée de 250 tuiles environ d'une soixantaine d'amphores et d'un peu moins d'un millier de vases en céramique commune, le tout provenant de la Vallée de l'Argens et probablement embarqué à Fréjus. Les tuiles étaient rangées en fond de cale, les tégulae verticalement sur une nervure latérale au centre du navire, les imbrices, en avant, empilées tête-bêche sur plusieurs rangs. Sur les tuiles et probablement sur un rang, une cinquantaine d'amphores comprenant pour les 2/3 environ des Gauloises 5 et pour 1/3 un type nouveau, vacant dans la typologie de F. LAUBENHEIMER et qualifié " Gauloise 2 ", le tout attribuable aux Ateliers de Fréjus, notamment de Pauvadou 1. Sur les tuiles également, et au centre une importante concentration de céramique commune : pots et cruches des ateliers de Pauvadou 1 et 2, vases divers d'ateliers fréjussiens non identifiés, céramiques de Lorgues, vases modelés de différentes capacités dont plusieurs ateliers varois ont produit des formes identiques. Le mobilier de bord comprenant une amphore Dressel 20, une lampe à huile de type Deneauve VA/Bailey BII, un bol en céramique sigillée de la Granfesenque de forme Dragendorff 37, un gobelet à paroi fine de forme Mayet XLII, permettent de situer le naufrage au delà de 70 après JC, probablement vers la fin du siècle. Le chargement de cette épave illustre parfaitement un type d'échanges jusque là mal connu et complète les recherches terrestres sur les céramiques de Fréjus, Lorgues ou sur les céramiques culinaires modelées. |