Extrait de Lorgues . Le Temps Retrouvé. Alain Marcel. 2017
"Comme pour les moulins à farine la commune était propriétaire des fours à pain qu’elle affermait et attribuait aux enchères. On trouve dans le cadastre de 1578 le four Saint-Yeux (au niveau du réduit templier du Ruou), le four Neuf (en haut de la rue Droite), le four de la Place (place des Ormes. Actuel magasin de prêt-à-porter), le four de Malvala (rue du Collège). Dans des délibérations de 1640 est cité celui du Marché (à côté de la place du Petit Marché).
Par la suite, lorsque le droit banal disparut, les boulangers continuèrent à louer ces vieux fours municipaux ou les rachetèrent quand la mairie les vendit en 1912. D’autres en construisirent de nouveaux. La plupart de ces fours sont toujours présents, souvent inclus dans des habitations. C’est le cas par exemple du four Malvala, des deux fours de la Rouguière (actuelle rue de la Résistance) dont celui du boulanger Pièplu, lieu de rendez-vous de la résistance lorguaise lors de la guerre de 39-45.
Il y avait aussi des fours dans les hameaux, ils faisaient partie du patecq : ensemble de biens immobiliers collectifs nécessaires à la vie communautaire, et des fours particuliers dans les fermes et les bastides. Ceux-ci devaient payer une redevance."
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Jusqu’au début du XXème siècle, dans les campagnes isolées notament, on a continué de fabriquer son pain. On trouve encore dans certaines maisons d’anciens meubles qui rappellent cette époque et qui servent aujourd’hui d’éléments de décoration.
Ci-contre le pétrin pour fabrication de la pâte et la panetière ajourée, pour conserver les miches. Elle était haut placée sur le mur pour échapper aux rongeurs. |
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