Lorgues

Lettre du compagnon menuisier Agricol Perdiguier, ( l'Avignonais la Vertu ) au compagnon cordier Emmanuel Collomp (l'Estimable Provençal), après la défaite de Sedan et pendant le siège de Paris par l'armée prusienne.


Né à Morières-lès-Avignon (Vaucluse) en 1805, Agricol Perdiguier est une haute figure du Compagnonnage à qui il a consacré sa vie. Il fut non seulement compagnon menuisier, sillonnant plusieurs fois la France, mais aussi écrivain, parolier, journaliste, professeur de dessin et homme politique.

Son oeuvre principale, "Mémoires d'un compagnon", traduit un intérêt qui dépasse largement ce seul milieu et atteste en fait de son statut de témoin privilégié de l'histoire de la classe ouvrière et de celle de la République française au XIXème siècle

 Il rêve de transformer l'esprit du compagnonnage déchiré par des rivalités dépassées qui peuvent conduire à des affrontements sanglants.

Son apostolat n'est pas sans écho ; il inspire dans une large mesure George Sand, écrivant en 1841 Le Compagnon du tour de France ; Eugène Sue le loue dans Le Juif errant ; Mistral s'en souviendra en évoquant Calendal.

Passionné par le livre et par l'écriture, il ouvrira à Paris dans le Faubourg Saint-Antoine une librairie fréquentée par Gambetta , Jules Ferry et d'autres acteurs sociaux de l'époque.

Républicain de conviction, il prend position pour une laïcité tolérante. Il deviendra maire-adjoint du XII° arrondissement de Paris.

Il est mort en 1875. Il repose à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, où sa tombe fait l'objet de fréquentes commémorations .


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