Lorgues

Capucins à l'Ermitage de Saint Ferréol

Les élections d'avril 1871 ayant ramené les "Blancs" à la mairie, le rappel des Capucins fut immédiatement envisagé; à la suite d'une pétition de nombreux habitants, le conseil municipal présidé le 28 mai par le maire Roux, considérant que les "pères avaient été accueillis avec enthousiasme par la population lorsqu'ils vinrent s'installer à l'ermitage .../...le conseil , à l'unanimité, s'associe aux voeux de la population et délibère le retour des RR.PP. et leur réinstallation avec tous les droits antérieurs. "../...

Leur retour eut lieu le13 septembre 1871. Une nouvelle convention fut signée avec la commune le 18. Le Conseil de Fabrique se substitait aux Capucins comme locataires dans le bail consenti par la mairie../...

Les choses changèrent avec le retour des "Rouges" , en1879, à la mairie. S'appuyant sur le décret du 29 mars 1880, pris par le Président de la République Jules Grévy et ordonnant l'expulsion des congrégations religieuse non autorisées, la municipalité décida de procéder à cette opération pour les capucins de St-Ferréol.

Le 30 octobre 1880 le substitut du Procureur de la République, Richard, et le capitaine de gendarmerie Viale arrivèrent à Lorgues ; ce dernier, accompagné des gendarmes de cette ville, dont le chef de brigade était Joseph Magne, se rendirent à Saint-Ferréol. Le R.P Daniel, Supérieur, refusa d'ouvrir la porte du couvent; le capitaine de gendarmerie la fit forcer par le serrurier lorguais Louis Cauvin. Le vicaire général Martin , le chanoine Vian et le vicaire Gautier rejoignirent le R.P Daniel avec qui se trouvait déja les marguilliers Fermieu, Bérard et Pélissier. Ce dernier , président du Conseil de Fabrique, montra la convention du 18 septembre 1871 en vertu de laquelle la fabrique était locatiare des bâtiments de Saint-Ferréol : le capitaine rendit compte au Substitut qui était resté à l'Hôtel de Ville ; ce dernier maintint l'ordre d'expulsion des capucins mais ne fit pas poser de scellés. Le R.P. Daniel et trois autres pères furent alors expulsés par les gendarmes. Le registre des marguilliers ajoute: " Aucune personne en dehors de celles citées ne se montra pour protester ou témoigner sympathie aux Capucins: La population conserva une attitude froide et passive..." Les religieux allèrent se réfugier à Draguignan.

La municipalité résilia l'acte du 18 septembre 1871, prit possession du couvent et laissa trois chambres seulement à la disposition des marguilliers. La chapelle demeurait prévue pour l'usage du culte. "


 

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