Lorgues

Le couvent des Ursulines à la Bourgade

A ses débuts, la congrégation enseigna et logea 13 filles. Elle se développa rapidement mais les religieuses portant surtout leurs efforts sur le noviciat, la municipalité dut à plusieurs reprises et, en particulier, en 1662 et 1710, les inviter à exécuter leur contrat et à " tenir classe ouverte pour instruire les jeunes filles de la ville et à les élever dans la piété", ce qu'elles " n'ont fait que fort rarement et quand il leur plaît". L'évêque leur fit d'autre part des remontrances au sujet de leur discipline. Néanmoins le couvent prospéra, se révéla trés utile et la ville lui alloua des subventions à plusieurs reprises. En 1700, on y comptait 45 " dames de choeur" et 4 soeurs converses. Le couvent était riche : outre ses terres et jardins il disposait de 4000 livres de revenu, une fortune à l'époque.

Mais la faillite de la banque Law au 18ème siècle ruina complètement les soeurs. Obligées de recevoir une partie des religieuses du couvent de Draguignan, elles vécurent difficilement et n'assurèrent plus que périodiquement l'instruction des filles malgré les injonctions de la municipalité. Elles étaient à ce moment 45 religieuses avec 2 domestiques et 2 serveuses à gages. La supérieure était soeur de Giraud et l'économe soeur de Saint Paul de Malaty. En décembre 1790 à la Révolution, la Supérieure était la lorguaise soeur Saint-Louis d'André, fille d'Esprit-Joseph d'André. En décembre 1790 elle écrivait aux administrateurs du directoire du district : " la situation des dames religieuses du monastère est vraiment affligeante: elles n'ont plus un sou dans la caisse et il faut cependant faire face aux dépenses journalières, l'économe du monastère a été obligée de faire une quête dans le couvent et de dégarnir toutes les bourses des religieuses pour leur donner à manger"...


 

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